Comment évaluer votre capacité d'emprunt ?

Financement des travaux de rénovation, achat d’un nouveau véhicule, paiement d’impôt, organisation d’un évènement, voici des raisons qui peuvent vous pousser à recourir à un crédit à la consommation. Cependant, peu importe que le motif soit plus ou moins important, le processus d’obtention d’un prêt à la consommation ne doit pas être négligé. Le montant à recevoir va être déterminé en fonction de la capacité d’endettement du demandeur. Ce paramètre doit donc être pris en compte pour l’évaluation et le lancement du projet. Découvrez le processus de détermination de la capacité d’emprunt d’un demandeur

Définition de la capacité d’emprunt

Lorsqu’on parle de capacité d’emprunt, on fait référence au montant maximum qu’il est possible d’emprunter auprès d’une institution financière, notamment la banque. Cette notion est différente de celle de la capacité de remboursement qui représente le montant maximum des mensualités qu’un emprunteur peut payer chaque mois à la banque. Pour calculer la capacité d’emprunt d’un demandeur, la banque prend généralement en compte les paramètres suivants :

- le revenu net de l’emprunteur lors de la demande de crédit ;
- le montant total de ses charges ;
- la durée du crédit.

Néanmoins, il faut savoir que plus le temps nécessaire au remboursement est long, plus le montant emprunté sera élevé. 

Le prêt à la consommation dépend de la capacité d’emprunt du demandeur

En réalité, les institutions financières utilisent la même grille pour évaluer le dossier de tous les demandeurs. Ainsi, que vous désiriez emprunter 200 euros pour faire plaisir à un ami ou 1 000 euros pour acheter un appareil électroménager, les exigences restent les mêmes. Elles sont aussi strictes que s’il s’agissait d’un prêt immobilier. La banque doit s’assurer que vous disposez des ressources nécessaires pour rembourser votre emprunt même s’il n'est pas élevé.

C’est cette possibilité de remboursement qui est évaluée à l’aide de la capacité d’emprunt du demandeur. Même lorsque le montant du crédit n’est pas conséquent, la banque voudra toujours déterminer cette valeur. Pour cela, elle va utiliser les revenus nets et les charges fixes, sans oublier le taux d’endettement. Pour le moment, le taux accepté par les institutions financières est 33 %. Toutefois, nous verrons après que la capacité d’emprunt seule ne suffit pas pour voir son dossier accepté. 

Comment est calculé le taux d’endettement ?

Dans le cadre d’un prêt à la consommation, le taux d’endettement est déterminé à partir de cette formule : (charge de l’emprunt/revenus nets) × 100.

Supposons que Monsieur Dupont souhaite recourir à un prêt afin de l’investir dans un petit voyage avec son épouse. Son revenu net mensuel s’élève à 2 500 euros et ses charges à 750 euros, soit 550 euros pour le loyer et 200 euros comme mensualité pour rembourser son crédit travaux.

Pour déterminer le taux d’endettement, la banque utilisera la formule précédente. Elle obtiendra donc : (750/2 500) × 100 = 30 %.

En conséquence, la capacité d’emprunt du prêt à la consommation est 33 - 30 = 3 % de son revenu, donc 75 euros. Si Mr Dupont désire prêter un petit montant, il serait préférable pour lui d’opter pour une courte échéance. Si le montant se situe entre 200 et 500 euros, il peut souscrire directement en ligne. Pour mieux peaufiner son projet, il peut utiliser une simulation en ligne. Il s’agit d’un outil qui sert à estimer la capacité d’emprunt et au besoin la capacité de remboursement. 

Le taux de 33 % est-il immuable ?

Affecter le taux d’endettement maximum au calcul de la capacité d’emprunt peut être restrictif. Même si les organismes financiers appliquent le taux de 33 %, il ne s’agit pas d’une règle stricte. Le demandeur a la possibilité d’emprunter au-delà de ce taux sans que cela affecte grandement son taux d’emprunt. Il faut savoir que la capacité d’emprunt est un indicatif. Les banques étudient chaque projet de façon individuelle. Ainsi, en dehors du calcul présenté plus haut, les institutions tiennent aussi compte de certains critères. 

Le profil du demandeur
L’âge et le statut professionnel du demandeur comptent beaucoup dans le processus de décision de la banque. S’il est, par exemple, un ingénieur qui débute, la banque voudra étudier les futures progressions de ses bénéfices. Après cela, elle sera disposée à lui accorder le prêt avec un taux plus élevé que la normale.

Si un employé en CDI et un entrepreneur présentent le même dossier. La banque choisit d’emprunter au premier sans appliquer une durée d’ancienneté minimum. Tandis qu’elle demandera au second de présenter un justificatif d’activité datant d’au moins 3 ans avant que ses revenus puissent être pris en compte.

Le statut du compte du demandeur
Si les relevés de compte du souscripteur ne montrent aucun problème de paiement, la banque pourra lui accorder son prêt même si son taux d’endettement est supérieur à 33 %. Inversement, elle peut rejeter le dossier si le demandeur n’a jamais eu un découvert même si son taux d’endettement est au-delà des 33 %.

L’épargne du demandeur
Si vous avez une épargne, la banque est rassurée. En effet, disposer d’une épargne prouve que le souscripteur peut respecter les mensualités, car il peut prendre en charge des dépenses récurrentes.

Le reste à vivre
C’est la partie du revenu qui reste au demandeur lorsqu’il paye ses charges et ses mensualités de crédit. Si son revenu est important, la banque peut être tentée de lui faire le prêt avec un taux supérieur à 33 % parce que la capacité d’emprunt sera élevée. Dans ce cas, le jugement est biaisé. Et c’est pour cette raison que la banque accorde son attention sur le reste à vivre du demandeur.

Le saut de charge
C’est la différence entre le montant des mensualités payées par le demandeur pour sa résidence principale au jour de la demande et ses prochaines mensualités. Si le saut de charge est minime, la banque va surement suivre le demandeur dans son nouveau projet, même si le taux d’endettement est supérieur à 33 %.


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